La symphonie du hasard livre 1, Douglas Kennedy. Belfond, 10/2017. Trad. de l'anglais. 363 p. 22,90 €

Alice Burns, jeune éditrice new-yorkaise, rend visite chaque semaine à son frère Adam, emprisonné pour malversations. Lors de sa dernière visite, il lui révèle un secret de famille qui la bouleverse. C'est l'occasion pour elle de revenir sur son passé et les liens qui unissent cette famille de la middle class de banlieue, entre ses deux frères et ses parents, l'un ancien militaire psycho rigide et exigeant, et l'autre absente, dépressive et abrutie d'anxiolytiques.  

Voilà le lecteur plongé dans l'Amérique des années 70. A la fac de Bawdouin où étudie Alice, on fume des Viceroy et des pétards, on s'habille baba cool, on boit de la bière ; c'est l'époque de Van Morrison et consorts que ressuscite Douglas Kennedy, qui raconte également les cours de littérature – fort érudits, et probables souvenirs de l'auteur -, les fraternités et les compétitions de baseball, sur fond de contexte politique, Nixon qui arrive au pouvoir tandis que se produit le coup d'état de Pinochet au Chili et qu'a lieu la guerre du Vietnam…

Un roman américain typique, avec des références pas toujours compréhensibles pour un lecteur français, qui change des derniers opus de l'auteur qu'on peut sans complexe qualifier de sentimentaux. Et une belle fresque des années 70 où s'affrontent courant puritain et révolte hippie. Le secret de famille révélé par le frère de l'héroïne est en fait un prétexte à une sorte de voyage dans le temps. Sera-t-il davantage exploité dans le deuxième tome ?

 

 

Catégorie : Littérature étrangère

Etats-Unis / moeurs / initiation / années 70 /

Posté le 14/01/2018 à 18:23