La vie en chantier, Pete Fromm / trad. de l'anglais. Gallmeister, 08/2019. 381 p. 23,60 € ****

         Marnie et Taz filent le parfait amour, malgré les fins de mois difficiles. Ils retapent depuis plusieurs années leur maison dans le Montana, et doivent accélérer les travaux lorsque Marnie découvre qu'elle est enceinte. Et puis Marnie meurt en donnant naissance à Midge. Taz va devoir faire son deuil tout en assumant l'éducation de sa fille, seul, et en continuant son travail d'ébéniste.

         Il y a d'abord l'hébétude, l'incompréhension, l'impossibilité d'admettre la réalité, et cette enfant dont il faut s'occuper, tout ce qui reste de Marnie, et la maison loin d'être terminée. Taz est incapable de se prendre en main, et il faudra toute l'obstination et l'amitié de ses proches pour qu'il revienne tout doucement à la vie. Au-delà du deuil qui œuvre, de la tristesse du veuf, le récit parle d'amitié, de soutien, du travail du bois et de l'odeur du pin, de paternité, de ces choses qui avancent malgré tout et sans qu'on les veuille. Il ne s'agit pas d'oublier, mais de cesser de s'opposer au réel, pour l'accepter, et, petit à petit, se reconstruire. Au bout, finalement, le chantier de la maison s'achève, et la lumière revient.

Catégorie : Littérature étrangère

famille / deuil / paternité /

Posté le 25/10/2019 à 17:59