Là où brillent les étoiles, Nadia Hashimi / trad. de l'anglais. Hauteville, 10/2021. 540 p. 18,90 € ***

Kaboul, avril 1978. Un coup d'état a pour conséquence l'invasion des Russes dans le pays. Cette nuit-là, toute la famille de Sitara, dont le père était le bras droit du président, est assassinée. Seule la petite fille échappe au massacre, grâce à l'aide d'un militaire qui la fait sortir secrètement du palais pour la cacher chez lui puis la confie à deux Américaines. Celles-ci parviennent à lui faire quitter l'Afghanistan pour les Etats-Unis, sous le nom de sa jeune sœur décédée, Aryana. Trente ans plus tard, devenue chirurgienne en oncologie, Aryana voit son passé ressurgir brusquement...

Evidemment, l'histoire de Sitara-Aryana est terrible. Après avoir vu toute sa famille mourir sous ses yeux, elle va devoir se faire à une autre culture. Elle est heureusement aidée par l'amour profond que va lui porter sa mère adoptive. Nul ne connait son passé, pas même Adam, son compagnon qui se lance en politique. Le trauma est bien caché mais réel, et la haine pour les responsables du massacre toujours présente, malgré les années et l'empathie indispensable à la pratique de son métier – nul besoin d'être grand clerc pour comprendre pourquoi elle a choisi de se spécialiser dans la chirurgie oncologique. L'arrivée dans sa deuxième vie d'un témoin du passé la met face à elle-même, et la contraint à faire des choix : ce bouleversement du personnage et ses conséquences sur sa psyché sont les éléments les plus aboutis d'un récit qui a le mérite de nous faire découvrir une partie de l'histoire de l'Afghanistan, mais qui souffre de certaines longueurs et n'évite pas toujours le pathos.

 

Catégorie : Littérature étrangère

Afghanistan / Etats-Unis / politique / famille / deuil / résilience /


Posté le 17/12/2021 à 09:57