En moins bien, Arnaud Le Guilcher. Pocket, 05/2011. 276 p. **

         Suite à une rupture amoureuse, le narrateur, employé d'un pressing, survit à coups de bière. C'est dans cet état de naufrage qu'il rencontre Emma. Le coup de foudre est immédiat, et va le conduire, six mois plus tard, au mariage. Les deux amoureux partent pour Sandpiper, un village de vacances en bord de mer, pour s'installer dans un bungalow nommé "Bernique" – tout un programme. Le jeune marié passe la nuit de noces complètement aviné ; à son retour au bungalow, Emma a disparu. Le récit part ensuite dans une intrigue rocambolesque où le narrateur devient gérant du camping et rameute ses quelques amis afin d'endiguer la vague de curieux venus admirer l'Allemand neurasthénique qui tourne en rond sur la plage pendant des jours en psalmodiant le prénom de sa femme disparue.

L'histoire est assez drôle au fond, si on sait faire fi de l'écriture franchement médiocre : cela se veut drôle, c'est pétri de vulgarités, de métaphores faciles – "En rentrant au travail, j'étais satellisé. Au bord du faux pli et pas du tout accro à la pattemouille. Je le reconnais aisément, ça n'a pas amidonné sec cet après-midi-là." – et parfois d'un mauvais goût absolu – son couple de patrons chinois a la peau si fripée qu'on pourrait en repasser les plis. Le propos se veut drôle et un peu déjanté, pourquoi pas, mais pour moi ce roman n'a rien de littéraire, ne présente pas grand intérêt et sera vite oublié.

 

Roman lu dans le cadre des 68 premières fois

 

Catégorie : Littérature française

mariage / rupture / alcool /


Posté le 22/06/2020 à 11:43