Danse d'atomes d'or, Olivier Liron. Alma, 05/2016. 227 p. 17 € *****

Au cours d'une soirée, O., le narrateur, rencontre une jeune femme intrigante, acrobate de cirque, dont il tombe éperdument amoureux. Leur relation dure quelques mois, le temps pour O. de s'attacher suffisamment à elle pour que, le jour où elle disparaît sans laisser aucune trace, il sombre dans un désespoir tenace, écoutant en boucle Poor Edward de Tom Waits et du fado portugais. Six mois plus tard, il reçoit une lettre…

Roman de la rupture, roman de l'absence et du manque de l'autre, ce récit est empreint de sensibilité, de poésie et d'intelligence. Il fait appel aux mythes, notamment celui d'Orphée et Euridice, qu'il revisite à partir du ballet de Pina Bausch. "J'aime les livres où l'on danse.", écrit Olivier Liron dans la postface intitulée Autoportrait, où il donne les clés de son roman, d'inspiration biographique. Il écrit aussi que "L'écriture n'est pas douce ou gentille ou mignonne. C'est la seule violence capable de répondre à la violence. C'est une rage de vivre." Le style d'Olivier Liron incarne parfaitement cette vision de l'écriture. C'est ample, fluide, parfois lyrique, parfois trash, on y sent du vécu et des convictions. Un très beau roman.

 

Catégorie : Littérature française

amour / rupture / maladie /

Posté le 27/05/2019 à 17:39