L'ami imaginaire, Stephen Chbosky / Trad. de l'anglais. Calmann-Lévy, 08/2020 (Noir). 748 p. **

Christopher et sa mère Kate emménagent dans la petite ville de Mill Grove, en Pennsylvanie, espérant y trouver la paix. Mais Christopher disparaît pour revenir six jours plus tard, apparemment indemne. En apparence seulement : le garçon se met à parler avec une créature invisible, il se guérit de sa dyslexie, et se met en tête de construire une cabane dans la forêt toute proche. Il réussit à convaincre ses quatre copains de l'aider. La cabane enfin construite, Christopher découvre qu'elle est une porte vers le monde imaginaire...

Stephen Chbosky est présenté comme le disciple de Stephen King. Comme lui, il prend le temps de camper une atmosphère, et de montrer la belle relation qui unit Kate à son fils. Le récit tient encore la route quand Christopher découvre un étrange personnage qu'il surnomme le "gentil monsieur", qui lui ouvre les portes du monde imaginaire, qui n'a rien de féérique mais tout de l'enfer. Mais tout se gâte ensuite, avec l'arrivée de multiples personnages dont on ne comprend pas s'ils sont morts ou vivants, bienveillants ou maléfiques, des rebondissements sans queue ni tête qui donnent l'impression que l'auteur a rédigé son roman sans construction aucune, au fur et à mesure de l'inspiration. Il ajoute des épisodes dont on se demande quel est leur intérêt à part rallonger une sauce qui à la longue perd toute consistance jusqu'à devenir parfaitement insipide. Là où Stephen King maîtrise la construction en crescendo d'un récit et sait tenir son lecteur en haleine, Stephen Chbosky se noie dans une histoire malhabile et délirante, qui s'achève sur un happy end brutal et peu crédible.

 

Catégorie : Romans policiers / Thrillers

Etats-Unis / enfant /


Posté le 13/11/2020 à 10:08