C'est l'Inuit qui gardera le souvenir du Blanc, Lilian Bathelot. Pocket, 11/2020. 251 p. 7,30 €

         2089. Tous les habitants de la planète sont soumis à une stricte surveillance exercée par les gouvernements, via un implant. Impossible de faire un pas sans être muni d'une autorisation. Seules quelques zones échappent à la surveillance mondiale, notamment des régions peu peuplées comme le Groenland où une certaine liberté perdure, avec le maintien de traditions ancestrales. Kisimiippunga, une jeune chercheuse inuit, s'apprête à terminer sa Première Chasse, quand elle rencontre un Européen blessé. Qui est-il ? Que vient-il faire sur la banquise ?

         Ce récit de science-fiction sur fond de banquise est bourré de péripéties et se lit avec plaisir. Il regorge également de trouvailles technologiques qui semblent parfaitement plausibles. Ce qui l'est moins, c'est l'heureuse coïncidence qui fait se rencontrer la jeune chasseresse et le blessé. Ce dernier n'est rien d'autre qu'un policier devenu rebelle, que les autorités recherchent activement tandis qu'il poursuivait de la jeune Inuit, pour des raisons qu'il lui expliquera ensuite. C'est elle qui le découvre évanoui, et c'est à elle qu'il doit la vie. C'est alors que le récit s'éloigne du thriller ou de l'anticipation pour prendre un virage mystique : le récit fait la part belle à la culture inuit, qui va permettre à Kisimiipunga d'échapper à ses poursuivants, tandis que certains des membres du commando prennent fait et cause pour eux. C'est sans doute l'intérêt principal de ce roman inclassable, où des traditions ancestrales sont capables de lutter contre un régime technologique et liberticide.

 

Catégorie : Anticipation

banquise / Groenland / surveillance / technologie /


Posté le 21/05/2021 à 14:35