L'Institut, Stephen King / trad. de l'anglais. Albin Michel, 02/2020. 598 p. 24,90 € *****

Lire un Stephen King, c'est l'assurance de plonger dans une histoire palpitante qu'on peine à lâcher. Ce dernier opus n'échappe pas à la règle : il commence doucement, au point qu'on se demande, à la fin de la première partie, où ce diable d'auteur veut en venir, avec cet ex-flic un peu paumé qui se retrouve, après un enchaînement de circonstances, veilleur de nuit dans une petite ville perdue de Caroline du Sud. Changement de programme dans la deuxième partie, où Luke Ellis, âgé de 12 ans et à haut potentiel, est enlevé pour être placé dans un institut qui recueille – retient prisonniers – des enfants dotés de pouvoirs de télékinésie ou de télépathie. Ces "TK" ou "TP" comme on les appelle subissent des injections et des tests plus ou moins barbares, ainsi qu'une mise en condition pour participer à une œuvre collective dont on découvrira plus tard les finalités. Luke va alors être l'instigateur d'une révolte au cours de laquelle on retrouvera notre flic veilleur de nuit. Les lenteurs du début, qui sont bien évidemment destinées à mettre en place des éléments indispensables pour la suite, vont céder la place à un emballement progressif du récit, qui tient parfaitement son lecteur en haleine. Les intrigues se croisent, entre la fuite de Luke, le destin des enfants de l'institut et les recherches entamées par son horrible directrice pour retrouver l'enfant, dans une montée en puissance du suspense qui n'est rien moins qu'addictive. Au point de mener le lecteur sur un dénouement absolument apocalyptique, qu'on pourra peut-être trouver quelque peu excessif. Mais ne boudons pas le plaisir d'un très bon thriller !

 

Catégorie : Romans policiers / Thrillers

Etats-Unis / enlèvement / enfants / manipulation / complot /


Posté le 12/10/2020 à 17:10